L'UEFA a finalement autorisé le FC Liverpool, vainqueur de la Ligue des champions le 25 mai, à défendre son titre la saison prochaine. Ainsi en a décidé le Comité exécutif, consulté par téléphone en conférence extraordinaire, vendredi. Cette décision prend cependant la forme d'un cadeau empoisonné, puisque les Reds entreront en lice dès le premier tour préliminaire, qui débute les 12 et 13 juillet. Même s'il ne seront opposés qu'à de modestes formations, ils doivent chambouler tout leur programme de préparation.
Initialement, Liverpool devait se contenter d'une Coupe de l'UEFA, pour avoir terminé seulement 5e de la Premier League anglaise. L'Angleterre pourrait donc avoir cinq équipes en Ligue des champions puisque Chelsea et Arsenal sont déjà qualifiés, et Manchester United et Everton disputeront le troisième tour préliminaire.
C'est une distorsion à ses propres règlements que l'instance européenne vient de procéder. En 2000, elle avait contraint la Fédération espagnole à sacrifier le Real Saragosse, 4e de la Liga, pour inscrire le Real Madrid en Ligue des champions, vainqueur de la C1 mais 5e du classement. Mais cette décision n'est pas une fleur faire à Liverpool. C'est une nouvelle règle, applicable à toutes les futures compétitions.
Dans le cas précis des Reds, l'UEFA a décidé qu'ils ne bénéficieraient pas de la country protection empêchant, jusqu'à un certain point, deux clubs d'un même pays de s'affronter. Par ailleurs Liverpool pourra partager les droits marketing alloués aux clubs anglais, mais il sera moins bien rémunéré que ses alter ego.